En octobre 2024, la réforme du calendrier des interdictions de location des passoires thermiques fait l'actualité dans l'immobilier. Initialement prévue pour 2025, l'interdiction de louer des logements classés G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) pourrait connaître un ajustement afin de donner plus de temps aux propriétaires pour effectuer les travaux nécessaires. Cette réforme vise à répondre aux défis environnementaux tout en évitant une trop forte contraction du parc locatif.
Le DPE, un outil central dans la réforme
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est au cœur des politiques publiques depuis plusieurs années. Ce document, qui classe les logements de A (très économe en énergie) à G (très énergivore), permet d’évaluer la consommation d'énergie et l’impact environnemental d’un bien immobilier. Le DPE est indispensable dans toute transaction immobilière (vente ou location) et est souvent un facteur décisif pour les acheteurs et les locataires.
Avec la loi Climat et Résilience, les logements classés G ne pourront plus être loués à partir de 2025, et ceux classés F suivront en 2028. Cette mesure vise à pousser les propriétaires à rénover leurs biens énergétiquement inefficaces, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.
En octobre 2024, le gouvernement envisage de revoir le calendrier d’application de ces interdictions, prenant en compte la pression que cette réforme pourrait exercer sur le marché locatif privé.
Pourquoi un ajustement du calendrier est envisagé
Le marché immobilier locatif est actuellement sous tension dans de nombreuses grandes villes françaises. Le retrait massif de logements classés F et G du marché pourrait aggraver cette situation. C’est pourquoi le gouvernement, tout en maintenant l’objectif écologique, étudie un assouplissement du calendrier.
Cet ajustement permettrait aux propriétaires de disposer de plus de temps pour réaliser les travaux de rénovation nécessaires. Les incitations financières pour encourager ces travaux, comme MaPrimeRénov’, restent en place, mais de nombreux propriétaires font face à des obstacles techniques ou financiers pour les mener à bien dans les délais initialement prévus.
L’enjeu pour les propriétaires
Pour les propriétaires de passoires thermiques, cette réforme pose un défi majeur. La réalisation de travaux d'isolation, de remplacement de chaudières ou encore d'amélioration des fenêtres est souvent coûteuse, mais indispensable pour conserver leur bien sur le marché locatif. La simplification du diagnostic de performance énergétique (DPE), également évoquée en 2024, pourrait venir alléger cette démarche.
De nombreux experts recommandent aux propriétaires d'agir rapidement, car même si le calendrier est ajusté, l'obligation de rénover les passoires thermiques restera en vigueur. Le maintien de ces logements dans le parc locatif à long terme nécessitera de se conformer à ces exigences légales.
Les biens classés F ou G, souvent vendus à des prix plus bas, peuvent offrir un fort potentiel de valorisation une fois rénovés.
Une opportunité pour les investisseurs
Cette situation pourrait également créer des opportunités pour les investisseurs immobiliers. En effet, les biens classés F ou G, souvent vendus à des prix plus bas, peuvent offrir un fort potentiel de valorisation une fois rénovés. Avec des taux d'intérêt bas en 2024, c'est l'occasion pour les investisseurs de financer l'achat et la rénovation de ces biens tout en bénéficiant d'aides publiques comme MaPrimeRénov’ ou de l’éco-prêt à taux zéro.
Un impact durable sur le parc locatif
La réforme des passoires thermiques représente une étape cruciale dans la transition énergétique du parc immobilier français. Les ajustements annoncés pour 2024 visent à éviter une pénurie de logements locatifs tout en respectant les objectifs environnementaux fixés par la loi Climat et Résilience. Les propriétaires, locataires et investisseurs doivent rester attentifs aux évolutions législatives pour s'adapter à ce nouveau cadre réglementaire.
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